LA CHAMPAGNE DU FUTUR

Hello les Wine Lovers,

A la rédac’, vous le savez, on adore vous éclairer sur le et la Champagne. Image, consommation, challenges à relever ou encore opportunités à saisir… on vous dit tout sur les orientations que l’appellation devra rapidement prendre selon le Comité Champagne pour rester parmi les appellations à succès.

#1 – Champagne ? Et comment !

Avec 2 années records en matière d’expédition (326 millions de bouteilles) et un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros, la Champagne continue à enregistrer des ventes historiques à l’export. Ce dynamisme post-Covid, malgré l’attractivité croissante de certains vins effervescents locaux, est dû à deux facteurs : la hausse de la fréquence de consommation au verre et l’élargissement des occasions de consommation.

Sacraliser le vin, désacraliser le moment 

Aux célébrations traditionnelles (à l’instar des fêtes de fin d’année) et aux journées extraordinaires (mariages, baptêmes, communions etc.) viennent s’ajouter des célébrations plus épicuriennes et plus spontanées. Il devient en effet de moins en moins rare de voir le Roi des Vins s’effeuiller en soirée, à l’afterwork pour décompresser après une journée bien chargée ou se glisser dans un sac de voyage pour illuminer un weekend improvisé. Porté par son image magnétique et sa popularité mondiale, le Champagne est un un vin caméléon qui appelle aussi bien au luxe formel qu’à la classe informelle. En bref, il brille par toutes les occasions.

#2 – Exclusivité, excellence et rareté

Et c’est justement cette aura qui le distingue des autres vins effervescents. Qu’il soit physiquement isolé dans un univers à part ou « noyé » au milieu d’autres effervescents, il reste unique dans le discours de tous les prescripteurs. Ces derniers déclarent même majoritairement être régulièrement en manque de connaissances techniques pour pouvoir appréhender la variété et la diversité des vins de Champagne.

En solidifiant le relationnel avec ces Ambassadeurs naturels et en les invitant régulièrement à effectuer un voyage initiatique en terres sacrées pour se former aux notions de dosages, de fermentations, de terroirs, de sols, d’expositions, de cépages ou encore d’assemblages, ces derniers seront plus à même de démontrer le caractère unique, exclusif et rare de ce grand vin et d’en justifier le prix.

#3 – Vers une Champagne toujours plus vertueuse 

Précurseuse en matière de viticulture durable, la filière Champagne s’engage depuis de nombreuses années dans la limitation des intrants, la mise en valeur de la biodiversité et des paysages, dans le traitement des effluents, des sous-produits et dans la réduction de son empreinte énergétique et carbone.

Sans nécessairement être inscrits dans le cahier des charges officiel, n’en déplaise à certains acteurs, l’AOC s’est néanmoins fixé plusieurs objectifs de taille : “zéro herbicide en 2025”, “100 % des exploitations certifiées en 2030” et “la réduction de ses émissions totales de 75% à l’horizon 2050”.

Pour atteindre cette ambition, en ne laissant personne de côté, le Comité Champagne a mis en place en 2014 une certification baptisée VDC” pour Viticulture Durable en Champagne. En 9 ans, 14 700 hectares sur les 34 000 (soit 43%) que compte l’appellation, sont déjà actuellement certifiés VDC.

En parallèle, une certification plus généraliste existe également en Champagne : le label “HVE” (Haute Valeur Environnementale) mis en place par le Ministère de l’Agriculture. A cela s’ajoutent également quelques labels qui témoignent de pratiques culturales très engagées comme par exemple le label “AB” pour les vins produits en viticulture biologique ou le label “Demeter” pour ceux produits en biodynamie.

#4 – Perspectives d’avenir 

Dans un contexte de plus en plus mouvant, pour ne pas dire incertain, comment la Champagne peut-elle entretenir sa visibilité, sa notoriété ainsi que sa désirabilité dans le temps comme dans l’esprit des amateurs ?

Lors de cette 5ème édition du Champagne Market Trends, le Comité Champagne a proposé plusieurs actions à porter sur le long terme pour protéger le capital image de la Champagne. L’interprofession a notamment évoqué la construction d’un rituel de service au verre, le renforcement du lien de proximité avec les prescripteurs, les ambassadeurs et les influenceurs (les vrais), la promotion simultanée de sa marque ET de l’appellation dans les discours portés sans oublier de continuer à jouer collectif sans chercher à opposer ou à nourrir les dichotomies de cette AOC pleine de paradoxes.

Vous l’aurez compris en Champagne, faire rayonner l’appellation est l’affaire de chacun et de tous.

Cheers !

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