Une véritable originalité visuelle que ce nouveau packaging « Seconde peau » de la Maison de champagne Ruinart. Profondément respectueux de l’environnement. Eco-conçu, 9 fois plus léger que la précédente génération de coffrets Ruinart (40g contre 360g auparavant), et une empreinte carbone réduite de 60 %. Aucun autre packaging comme l’écrin Seconde peau n’existe aujourd’hui sur le marché. Lancé en octobre 2020, Violaine Basse, directrice marketing et communication de la Maison Ruinart nous en parle.
Violaine Basse, avant Seconde peau, l’écologie tenait-elle une place importante au sein de la Maison Ruinart dans la conception des packagings ?
En packaging chez Ruinart, la démarche d’éco-conception est mise en œuvre depuis 2011. Il y a eu d’abord un indice interne, que nous avons mis en place, d’éco-conception sur 20 selon plusieurs critères. Nous avons réussi à passer de 10/20 il y a 10 ans, à 18/20 aujourd’hui. Pour arriver à cela, nous ne sortons pas un nouveau packaging sans qu’il soit irréprochable. Il reste encore quelques points d’infiltration, mais l’attention à été significative ces 10 dernières années. Un autre effort aussi, c’est l’approvisionnement local des composants packaging pour avoir un circuit le plus court possible. Aujourd’hui sur l’ensemble des cuvées Ruinart et des composés packaging, 99 % proviennent de l’Europe de l’Ouest, ensuite décomposés en 87 % qui viennent de France et 39 % de Champagne.
Pourquoi est né Seconde peau ?
Les derniers coffrets cadeaux que nous avions innovés, datent de 2015 avec déjà, un maximum d’éco-conception. Ils avaient permis d’économiser 200 tonnes de papiers. C’étaient les coffrets les plus « propres » qui soient avec que des matériaux certifiés. Seconde peau, c’est le fruit d’un long processus d’amélioration constant pour introduire encore plus de durabilité dans tout ce que fait Ruinart. Au départ, nous partions sur un brief de protection du vin et notamment de notre Blanc de blanc, contre la lumière. Puis cette seconde peau s’est élargie à toute la gamme Ruinart, le Brut Rosé, et le R de Ruinart, la cuvée signature de la Maison.
Seconde peau, c’est un concentré d’innovation finalement, quelles sont-elles ?
Nous avons travaillé durant 2 ans ½ sur la recherche et l’innovation, sans parler de la mise au point industrielle et de la fabrication. Beaucoup d’essais, et d’améliorations durant tout ce temps. Il y a eu 7 prototypes avant celui que vous pouvez découvrir aujourd’hui. Seconde peau, c’est un écrin composé à 100 % de papier provenant de forêts européennes éco-gérées. Ce qui a pris du temps, c’est en premier lieu, la mise au point du fermoir. Un fermoir qui est 100 % en papier et qu’il fallait pouvoir ouvrir et fermer à de multiples reprises. Ce fut une mise au point délicate. L’autre innovation, c’est l’aspect texturé de la surface de l’étui avec cette évocation des Crayères. Le papier moulé ça existe déjà dans les emballages, mais nous sommes dans un étui principal, de luxe, qui participe au nouvel art d’offrir. C’était très important pour la Maison qu’il corresponde à l’élégance chère à Ruinart. Troisième point la protection des vins. Le simple papier ne suffisait pas. Il a fallu trouver un composant respectueux de l’environnement, qui ne nuisent pas à la recyclabilité et à la biodégradabilité du papier. Nous avons utilisé un des composants de la crème solaire biologique qui fait barrage contre la lumière et donc renforce son opacité. Et enfin, dernier point de recherche, ce sont les rebords qui sont ourlés, pas juste coupés au tranchant. Ils sont coupés au jet d’eau sous pression.
Qui sont les partenaires de la Maison Ruinart pour concevoir un tel packaging ?
La fabrication de l’étui seconde peau s’est entièrement déroulée à la manufacture James Cropper, en Angleterre. L’aspect et le toucher Crayères ont aussi été réalisés par Pusterla 1880 et James Cropper également. C’était aussi très nouveau pour eux d’avoir à travailler sur un packaging de papier moulé, mais avec un effet de surface. Ces deux fournisseurs ont ainsi retravaillé plusieurs fois le design initial.
Comment s’utilise cette Seconde peau ?
Vous êtes invité à le conserver jusqu’au service. Si quelqu’un est chez soi avec une cuvée Ruinart, on peut le rafraîchir dans un seau à glace, il y tient plusieurs heures sans problème. Des semaines ou des mois dans une cave réfrigérée également. Une fois que vous l’avez présenté, vous pouvez l’ouvrir ou le refermer au moins jusqu’à 7 fois et vous en resservir.
Seconde peau a déjà reçu beaucoup de prix, c’est la consécration d’un énorme travail pour la Maison ?
Nous avons lancé Seconde peau très récemment, et nous recevons des prix quasiment toutes les semaines. Nous sommes tellement ravis. Nous avons reçu le prix du Packaging de l’année par les Trophées champenois 2020. Nous avons appris que nous avions reçu le prix Forme de luxe, un concours récompensant l’innovation du packaging des produits de luxe, dans la catégorie Boite et étui. Et récemment nous avons gagné les Oscars de l’emballage. Ces prix font plaisir à toute l’équipe qui ont travaillé dessus depuis des années, mais ils témoignent aussi d’une vision très éclairée de l’évolution du luxe aujourd’hui. Je rends hommage à la vision de notre président Frédéric Dufour qui a soutenu ce projet et l’a porté depuis sa conception. C’était visionnaire !
La Maison, est-elle en développement de nouveau projet de ce type ?
Seconde peau n’est pas né par hasard chez Ruinart. Ce n’est pas par hasard non plus que nous sommes la première Maison de Champagne à avoir une démarche comme celle-ci. C’est une démarche de leader de montrer la voie. Nous avons le souci de minimiser l’empreinte carbone de tout ce que l’on fait. Ruinart travaille à des innovations permanentes et pas seulement sur le packaging. C’est vraiment dans l’ADN de la Maison, de se projeter dans le futur et notamment un futur plus responsable et conscient.
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